Je reprends le clavier (la plume est restée sur la poule) pour parler aujourd’hui de l’exploitation dans laquelle j’effectue mon stage cette année. Il s’agit de la Ferme du Cormier à La Chaussaire, à moins d’un kilomètre de chez moi. C’est une petite exploitation à taille humaine d’environ 3 ha.
J’ai envie de la mettre en avant pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, pour remercier Jérôme Macé de m’y accueillir en stage. Ensuite, parce que les valeurs de Jérôme et les miennes se rejoignent sur plusieurs points et aussi parce que les légumes y sont bons et beaux !
La Ferme est exploitée en agriculture biologique. Pour préciser ce qu’est l’agriculture biologique, la production agricole biologique repose sur la préservation et le développement de la vie et de la fertilité naturelle des sols. Elle repose également sur le principe du respect des systèmes et cycles naturels comprenant une utilisation responsable de l’énergie. Cela signifie par exemple que la commercialisation au stade de la production de tomages, courgettes, poirons, aubergines et concombres cultivés en agriculture biologique est interdite entre le 21 décembre et le 30 avril sur le territoire métropolitain. En outre, les producteurs sont soumis à l’obligation d’utiliser uniquement des énergies renouvelables pour toutes les exploitations, avec des délais spécifiques selon que les exploitations sont en conversion ou en agriculture biologique depuis avant 2020.
Revenons-en à la Ferme du Cormier et du plaisir que j’ai à y être en stage.
Soyons clairs dès le départ, les premières semaines de stage, et ce jusqu’à un stade assez récent, n’étaient pas aussi « agréables » que cela. Non pas que le travail soit désagréable, j’ai en plus la chance de travailler Jérôme et sa salariée, mais il faut avoir une certaine forme physique pour tenir et je ne l’avais clairement pas au début de la formation. Sans compter la fatigue intellectuelle induite par tous les domaines de connaissances que nous avons abordés, découvert depuis le 22 août denier.
Travailler dans une ferme en maraîchage biologique, c’est récolter des légumes magnifiques au quotidien, voir le soleil se lever chaque matin, préparer des commandes, entendre le chant des oiseaux, porter des caisses et se baisser / relever très souvent, prendre le temps d’écouter l’alouette et observer son vol au-dessus des champs ou celui du faucon crécerelle entre la cueillette de 2 pieds de salades, désherber à la main dans de très nombreux cas, préparer le sol, anticiper les aléas dus aux ravageurs ou à la météo, et j’en passe…
Être en stage dans une ferme en maraîchage biologique, c’est se rendre compte des pertes légumières résultant de l’interdiction de certains produits – et tant mieux, car cela correspond à mes valeurs – et se dire qu’il est nécessaire d’éduquer le grand public pour lui faire comprendre la charge de travail inhérente et ajuster ses tarifs de vente en fonction. C’est aussi comprendre que tout doit être anticipé, réfléchi, organisé pour perdre le moins de temps possible, pour pallier le mieux possible aux aléas.
La richesse de cet apprentissage ne réside pas uniquement dans les connaissances que j’acquiers au fur et à mesure, elle se trouve également dans la rencontre avec les personnes que je côtoie depuis le début de ma formation. Merci Jérôme et merci Irène de m’accompagner pendant mon stage.
Retrouvez La Ferme du Cormier sur Facebook.
C’est vraiment très intéressant de nous donner un aperçu de ton stage & aussi de tout ce qui peut rentrer en compte dans la le maraichage biologique.